Oustaz Hady Niass, une vie au service de l’Islam

Mame Khalifa Niass

« Lorsque le serviteur renonce au bas-monde, il hérite de trois qualités : une gloire sans avoir un clan, une richesse sans avoir l’argent, une science sans initiation. »

« Aux âmes bien nées, la Valeur n’attend point le nombre des années ».Cette maxime sonne si bien à l’oreille lors que l’on entend parler de Lui ; Il est l’incarnation vraie selon laquelle encore à notre époque, l’on peut être jeune et se dévouer entièrement à la cause de l’Islam.Mouhamad al Hady NIASS est né et a grandi dans une famille de grand Serviteur de l’Islam, son père El Hadj Ahmadou NIASS – Borom Ndoucoumane était déjà connu de toutes les contrées du Pays pour son éloquence, sa grande Connaissance des Sciences Islamiques et que dire de son Grand Père, le Sublime, le Soleil de la Guidée, El hadj Mouhamad Al Khalifa premier fils, Khalife et Héritier d’El hadj Abdoulaye NIASS le Grand-Commandeur de la Tarikha Tidjani en Afrique de l’Ouest.
C’est donc Leona Niassène - Kaolack, la cité vêtue du manteau de la chasteté, de la modestie et la sobriété qui a vu la naissance de Serigne HADY en 1972 dans une atmosphère bercée par le charme de la nature combiné à la douce présence de sa mère, la vertueuse dame Mame Awa HANNE. La recherche de la connaissance occupait une place de choix au sein de cette famille. C’est dans ce cadre propice qu’il fit ses premières humanités.
Très tôt, à l’âge de 7ans, son père l’envoya chez le maître El hadji Dame Badiane du village de Laamarane (15km de Kaolack) pour apprendre le Coran, qu’il entama pour ensuite le maitriser au Village de Kouthieye 3ans plus tard ; en 1986, il retourne à la concession familiale et commence à enseigner le Coran aux disciples de son père et en parallèle, il s’initie aux premiers livres de Jurisprudence Islamique, le Lakhdari par l’intermédiaire de Mouhamad Bachir NIASS et l’Ashmawiyyu qui lui sera enseigné par El hadj Mor Fatou NIASS, Imam de la Zawiya de Leona Niassène.
Au décès de son père la Couronne des Savants, le 16 octobre 1988, Hady s’exile de son plein gré pour aller à la quête du savoir ; d’abord à Sérékunda en Gambie chez Cheikh Omar Touré où pendant 3 mois avec le dénommé Ousmane Dia, il apprit la Daliya et le Mukhtaçar al Hadith. Il rencontre par la suite le Grand Connaissant, Omar Niang Dado chez lequel il séjournera et apprendra les livres de Sciences Islamiques jusqu’à Ibn Malick, Il continuera sa quête, dès qu’il entend parler d’un érudit de renom, il y court espérant y étancher sa soif ; c’est sans doute ce qui le mènera à Taiba Mbayenne, où il apprit les matières comme Bayane, Oussoul (études de figures de styles), et s’initie pour la première fois à l’exégèse du Coran, gagnant ainsi énormément d’intérêt et d’amour pour cette discipline réputé difficile.Il en suivra le Tafssir à 2 reprises avec Cheikh Modou. L’une des étapes les plus importante de sa formation est la rencontre qu’il fit en 1992 avec le grand savant de renom, Serigne Aliou Sakho de Gambie, avec qui il parfait son exégèse jusqu’à la sourate Ma’ida et décide d’arrêter pour commencer à investir lui-même ses recherches. Aliou Sakho, émerveillé par sa faculté d’assimilation et ses connaissances malgré son jeune âge, lui confie ses deux fils, Lamine et Mouhamad Sakho qui apprendront avec Hady, les livres Khalil et Shuhara. Toujours assoiffé de savoir, il s’arrêtera sur le chemin du retour vers la concession familiale, à Medina Baye Mass où il apprit Harout (règles de la Poésie arabe).Il est de retour à Leona Niassène 2 mois plus tard. Sa mère lui donne de l’argent pour qu’il commence à travailler, c’est ainsi qu’il vint à Dakar. 
Hady ouvre une quincaillerie sous le pont de Colobane mais ne délaisse pas pour autant l’enseignement, il recevra de nombreux élèves qu’il encadre tantôt dans les études de jurisprudence et même dans les écrits des grands guides religieux du pays comme El hadj Malick Sy et Ch. Ahmad B. Mbacké ; c’est aussi lui qui assure l’exégèse du Coran durant le Ramadan et commence à gagner de la notoriété par ses interventions qu’il fait dans les dahiras et conférences religieuses jusqu’à se faire remarquer par le frère de son père, Ahmed Khalifa Niass qui le recommande à Sokhna Binetou Dieng de la Radio de Dakar ; après avoir été testé par Oustaz Ahmed Sanké, Hady est engagé et c’est ainsi qu’il commence à assurer l’émission Lettres musulmanes « tontu bataxal » sur Radio Sénégal International, faisant aussi parfois des apparitions à la télévision RTS. En tout il passera 7ans à la RSI.
Un autre frère de son père, Sidi Lamine Niass fit sa découverte, apprécie ses prestations et l’engage à la Radio Télévision Walfadjri. C’est le début du rayonnement pour Serigne Hady, son émission phare : FATWA émerveille le grand public de la plus belle manière car ses réponses ou interventions sont toujours bien étayées et renvoient à des Références à la lettre et à l’esprit du Coran ; et que dire de son TAFSSIR AL QURAN à chaque mois de Ramadan et qui rassemble une bonne frange de la population devant la télévision ou le poste de radio, soif d’être abreuvé d’exégèse du Coran adapté aux réalités de notre époque. En 2009, il accomplit le pèlerinage à la Mecque, visite le mausolée du Prophète S.A.W à Médine – la lumineuse et sur le chemin du retour, il visite Ain Madhi en Algérie lieu de naissance du Guide la Tariqa Tidjani et s’arrête à Fès où repose Seydi Ahmad Tidjani R.A avant de retourner sur Dakar. Sa renommée sans cesse plus grandissante l’a mené aux Etats-Unis d’Amérique en 2010 où il a animé la conférence annuelle de la Fédération des Dahiras Tidjani des USA sise à New York City. Il fera la même année une tournée internationale de Conférence sur L’Islam, en France, en Italie, en Grèce, au Maroc, et en Côte d’Ivoire sans oublier Dakar et les contrées à l’intérieur du Pays comme à l’image de son Père.
« Tout les croyants sont frères » nous enseigne le Coran, les Niassène ont compris le sens ésotérique et exotérique de cette assertion divine et en ont fait une règle de vie. C’est ce qui se reflète sur la personnalité de Serigne Hady qui fait parti de ceux qui ont compris que l’appartenance à une confrérie ne devait point être source de discorde. C’est pourquoi à travers ses prêches il réussi toujours à concilier tout le monde autour de l’Islam.
Affable et courtois, il accueille toujours indistinctement tous les hommes de toutes les conditions et confessions ainsi les Mourides, les Tidjanes, les Qadres, les Layennes et autres composantes du paysage confrérique de notre Pays lui rendent visite et l’apprécient grandement. Son style de vie et son Caractère sont puisé du Coran qu’il a digéré et intégré.Une des aspects méconnus de sa personne est la Poésie, Oustaz Hady est aussi un poète talentueux tant en langue Arabe, qu’en Wolof. Ses poèmes, qui sont souvent des panégyriques mettent en pleine lumière les qualités du meilleur des êtres S.A.W, de son Grand Père Mame Khalifa Niass ainsi que l’idéal moral du musulman.

Serigne Hady réside au quartier Darou Salam près de Sérass dans la banlieue de Dakar, où il est l’Imam de sa Grande Mosquée qui a été achevé avec l’aide de son ami le défunt Serigne Moustapha Abass SALL. Outre cela, Hady a construit à ce jour 3 instituts Islamiques et Mosquées dont l’un se trouve chez lui et qui a formé depuis son ouverture des centaines d’enfants à la mémorisation du Coran et l’apprentissage des sciences islamiques. Mouqaddam de la Tarikha Tidjani et éducateur selon cette méthode, il a obtenu des Ijazas Itlaq – (Consécration Suprême) de Sheikh al Khalifa El Hadj Omar Niass R.A alors Khalife Générale des Niassènes, de son successeur El hadj Ibrahima NIASS et du Khalife des Tidjani en Afrique de l’Ouest, le Sharif al Hassani Sidi AbdoulMuttalib Tidjani. Son Gamou qu’il tient chaque année à Sérass est désormais le point de ralliement de millier de fidèles venus de tout le Pays surtout des jeunes qui se reconnaissent en lui et qui viennent s’abreuver de connaissances et de recommandations. HADY, son prénom qui signifie en Arabe le Guide, s’inscris dans la perspective de sa mission qui est de faire connaitre à l’humanité : le message universel de l’Islam et de promouvoir l’éducation. La Ummah Islamique a plus que jamais besoin de gens comme lui, modèle de tolérance et de paix utile à l’Afrique d’aujourd’hui. 
Nous prions Allah (swt) de lui accorder une longue vie pleine de Santé pour qu’il puisse encore des années durant nous éclairer et guider de sa lampe utile sur le chemin le plus droit. – AMINE.

 

Dakar, 21 janvier 2012
Al Faqir Filahi, Khadimu Khadrati 
Elh.Idrissa DIOUM mu Maam Khalifa
Coordonateur Cellule Archivage et 
Documentation du C.E.V.O.K
(Cercle d’Etudes autour de la Vie 
Et l’œuvre de Khalifa Mouhamad NIASS)

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