Cheikh Sidi Ahmad Tidjani, le Souffre Rouge : Attributs et Qualificatifs

Seydi Ahmad Tijani

Au nom d’Allah, le clément, le miséricordieux ( بسم الله الرحمن الرحيم ).

Que le Salut d’Allah soit sur son prophète Sidna Mohamed, sa famille et ses compagnons.
Louange à Dieu qui a couronné par son agréation ( تاج القبول ) tous ceux qui ont été sélectionnés parmi ses serviteurs spéciaux et a introduit à sa proximité ceux qui se rapprochent intentionnellement de lui, en leur facilitant la traversée de la porte d’arrivée à sa présence.
Qu’Allah soit satisfait du Saint Sidi Ahmed Tijani, dont la spécification a pour source la présence Mohammédienne, permettant sa pleine apparition sur le trône de la responsabilité spirituelle ( كمال الظهور في الخلافة الباطنية ), lui conférant le grade du seau des élus ( خاتم الأولياء ).
Soyons glorifiés par ce Saint dont l’apparition à la fin de ce monde est un signe d’intégrité de miséricorde ( من تمام الرحمة على الأمة ) divine sur l’humanité tout entière, sans même qu’elle le sente.
Qu’Allah soit satisfait de lui, de part le regard prophétique et la considération mohammédienne qui lui ont tracé le chemin pour atteindre le rang du principal pôle du monde, dont le niveau de connaissance domine sur celui de tous les saints, tout en restant, bien entendu, au-dessous de celui du prophète, de ses compagnons et de la prophétie en général.
Qu’Allah soit aussi satisfait de tous les descendants du prophète et qu’il mène sur son droit chemin tous les musulmans, même ceux qui s’opposent au soufisme et qui ne cessent de lutter contre les élus d’Allah ; qu’il les pardonne et nous offre tous les filières de la sauvegarde ici-bas et dans le monde de l’au-delà, Amen.

Introduction

Le but de cette publication est la citation des attributs et qualificatifs du cheikh Sidi Ahmed Tijani, qu’Allah soit satisfait de lui, depuis sa naissance à sa mort, tout en mentionnant son essence Ahmedienne, ses qualités mohammédiennes, la perfection de sa voie tijanie ainsi que certains de ses secrets.
L’opposition trouvera sans doute une voie pour critiquer l’auteur de la présente publication, Sidi Ahmed Ben Layachi Skiredj, en mettant en doute la crédibilité de son contenu puisque le cheikh Tijani vivait à une époque ultérieure et la documentation dans le domaine des attributs du cheikh est rare, voire inexistante. L’auteur confirme que la principale source de ses références est son professeur Sidi Ahmed Abdellaoui, qu’Allah soit satisfait de lui, ainsi que le résultat d’enquête auprès de certains moqaddems crédibles de la tarika Tijania, de leurs correspondances et cahiers de notes personnelles.
L’auteur a laissé alors le choix au lecteur qui pourrait ou bien admettre, comme lui, la validité de cette information, ou bien l’infirmer ; il serait sans aucun doute perdant et l’auteur aurait fait le nécessaire pour l’informer et le former. Le lecteur qui trouve dans le présent livre ce dont il a besoin est prié de ne pas oublier d’offrir ses invocations à l’auteur ; qu’Allah soit satisfait de lui à travers de cette unique œuvre.

Le grisonnement des cheveux (Canitie) de Sidi Ahmed Tijani (Qu’Allah soit satisfait de lui) ( باب في شيبه رضي الله عنه )

Le visage de Sidi Ahmed Tijani était éclairé par la couleur blanche de sa barbe qui lui conférait les qualités de sérieux, de respect et de solennité ibrahimite dont il était fier. Il aimait entendre les vers suivants : « Lorsque les rois voient le grisonnement des cheveux de leurs esclaves ; ils les libèrent par courtoisie et gentillesse ; et toi, mon seigneur Allah, tu es plus hospitalié que ces rois ; voilà mes cheveux qui grisonnent dans ton service, affranchi moi de l’enfer.

إن المـلوك إذا شابت عبيدهم = فــي رقــهـم عــتقـوها عتق أبرار
وأنت يا سيدي أولى بذا كرما = قد شبت في الرق أعتقني من النار

En effet, le cheikh Sidi Ahmed Tijani respectait les gens âgés et recommandait à ses disciples de les respecter aussi afin d’avoir la bénédiction d’Allah et la prolongation de vie. Allah attribut sa mention de considération à tous ceux qui respectent l’âge et les cheveux blancs. L’adage dit « il ne nous appartient pas celui qui ne respecte pas les gens âgés ». De même, il a été trouvé aggravé sur le trône de la reine de Yamen « Belkisse » ce qui suit : « Dans le futur, la catastrophe viendra lorsque le petit humiliera le grand et l’ignorant fera taire le savant ».

ستأتي سنون هي المعضلة = يراع من الهرعة الأجدل
وفيها يهين الصغيـر الكبـير = وذو العلم يسكته الأجهل

C’est ainsi que le respect de l’âge est une des qualités les plus recommandées aux disciples tijanis.
Par ailleurs, les compagnons du cheikh Sidi Ahmed Tijani n’épargnaient aucun effort pour ramasser le dernier de ses cheveux lors d’une coiffure afin de le conserver chez eux, espérant atteindre sa bénédiction. Certains recommandaient à leurs proches de mettre quelque chose qui appartenait au cheikh dans leur tombe lors de leur enterrement, après leur mort ; d’autres demandaient aux enfants de sucer les cheveux du cheikh afin d’acquérir de l’intelligence à un jeune âge ; d’autres bonnes intentions étaient prépondérantes à l’époque du cheikh et les gens sentaient sa bénédiction sur le champ et s’attendaient à plus dans le monde de l’au-delà.
Jusqu’à nos jours, certains disciples tijanis conservent de ces cheveux respectueux pour la bénédiction. L’auteur signale qu’il possède, à son tour, quelques cheveux du cheikh Sidi Ahmed Tijani, qu’Allah soit satisfait de lui. Il met le lecteur en garde de ne croire que les gens connus par leur crédibilité et sérieux lorsque quelqu’un prétend d’avoir un tel trésor en possession.

La coloration des cheveux du cheikh Sidi Ahmed Tijani, qu’Allah soit satisfait de lui (باب في خضابه رضي الله عنه)

De temps à autre, le cheikh Sidi Ahmed Tijani colora ses cheveux blancs par le henné en imitant son ancêtre le prophète Sidna Mohamed, que le salut d’Allah soit sur lui. En effet, l’application de la « Sounna » et des recommandations prophétiques est d’une grande importance chez tous les musulmans en général et chez les tijanis en particulier. Jusqu’à présent, certains cheveux conservés du cheikh restent encore colorés, ce qui témoigne de la confirmation de la coloration de ses cheveux.

Le noircissement des yeux du cheikh Sidi Ahmed Tijani, qu’Allah soit satisfait de lui (باب في كحله واكتحاله)

Le cheikh Sidi Ahmed Tijani était un bon conservateur de la sounna mohamédienne et incitait ses disciples et compagnons à l’appliquer dans le cadre du possible. Toutefois, toute exagération est prohibée. En effet, le noircissement des yeux, pratiqué par le prophète, probablement pour une raison de santé, n’a plus été considéré comme acte de la Sounna mohammédienne. Il a plutôt été considéré à l’époque du cheikh comme étant un signe d’extrémisme. C’est ainsi que les compagnons du cheikh Sidi Ahmed Tijani, qu’Allah soit satisfait de lui, tout en restant attachés à la sounna, omettaient d’appliquer certains actes « mal interprétés », tel que le noircissement des yeux, afin d’éviter les mauvaises langues. L’érudit « Zarrouk », à son tour, a conseillé d’omettre trois actes prophétiques à son époque, tout en restant attaché à la sounna : « le déplacement par âne, l’excès d’approvisionnement en nourriture et la portée de la bague dans le doigt ». Dans la présente publication, l’auteur n’a pas pour objectif d’éclaircir les aspects de confirmation ou d’infirmation de la sounna, mais vise plutôt à décrire les habitudes du cheikh et ses qualificatifs.

L’habillement du cheikh Sidi Ahmed Tijani, qu’Allah soit satisfait de lui (باب في لباسه رضي الله عنه)

Le cheikh Sidi Ahmed Tijani s’habillait bien et portait des habits de très bonne qualité, comme par exemple le « Selham » ou « Barnouss » qui est une sorte de « djellaba » ouverte par devant, mais passant autour du cou. Il n’aimait pas la mettre sur ses épaules sans passer par le cou afin de faciliter la couverture de la tête et du visage par le capuchon lorsque les femmes lui parlaient.
Le cheikh préférait comme couleurs le blanc, le noir et celui de la fourrure des animaux pour son habillement. Ses tissus préférés étaient la toile, la laine et la « mlifa ». Il portait aussi une ceinture en tissu (karzia).

Le turban du cheikh Sidi Ahmed Tijani, qu’Allah soit satisfait de lui (باب في عمامته رضي الله عنه)

Le turban de Sidi Ahmed Tijani avait pour tissu la toile épaisse ( الكتان الغليظ) ou ( المطيب ) et pour longueur près de cinq mètres. Pour le préparer, ce turban est d’abord placé autour d’un vase en porcelaine de la taille de la tête, puis il est fixé par de fines ficelles afin de ne pas s’ouvrir lors de la mise sur la tête.

Les sandales du cheikh Sidi Ahmed Tijani, qu’Allah soit satisfait de lui (باب في نعال سيدنا الشيخ رضي الله عنه)

Les sandales du cheikh Sidi Ahmed Tijani ressemblaient à celles du prophète Sidna Mohamed, que le salut d’Allah soit sur lui. Il ne les portait que pendant très peu de temps pour les donner à ses disciples et mettre d’autres sandales neuves. L’auteur Sidi Ahmed Ben Layachi Skiredj a eu le plaisir et l’honneur de toucher à la main les sandales du cheikh conservées chez les personnalités tijanies suivantes : Sidi Ahmed Ben Mohamed Ben Madani Kabbaj (sandale gauche) et son oncle Sidi M’hamed Kabbaj (sandale droite) ; sidi Brahim Boutaleb ; les fils de Sidi Ben Taj et Sidi Allal Ben Hayoune. A part ces gens, l’auteur confirma qu’il ne connaissait personne d’autre qui conservait encore les sandales du cheikh.

Le chapelet du cheikh Sidi Ahmed Tijani, qu’Allah soit satisfait de lui (باب في سبحته رضي الله عنه)

Le cheikh Sidi Ahmed Tijani avait un chapelet ordinaire, ni argenté ni doré, de 100 grains. D’après Sidi Larbi Ben Sayeh, le cheikh préfèrait mettre le chapelet à la ceinture pour éviter son affleurement qui laissait sous entendre « le chiqué ». Il ne la reprenait qu’au moment du « Dzikr » (citation des prières).

L’alimentation du cheikh Sidi Ahmed Tijani, qu’Allah soit satisfait de lui (باب في مأكوله رضي الله عنه)

Le cheikh Tijani ne prenait qu’un seul repas par jour, vers 10h00. Il ne consommait que la meilleure qualité des ingrédients. Il aimait le couscous, mais préparé d’une certaine manière particulière, en incluant un condiment « chauffant », « Ras Lhanoute » et un fruit sec cuit, la datte « variété majhoule ». Il mangeait aussi le tajine de viande préparé de cette même manière (Ras Lhanoute et dattes majhoules, au lieu des légumes), se rapprochant un peu du tajine connu à Fès sous le nom de « Mrouzia », mais avec les dattes au lieu du raisin sec. Sa boisson préférée était le jus de raisin sec. Le cheikh conseillait à ses disciples et moqaddems de ne manger qu’une fois par jour et d’une manière légère afin de pouvoir se lever en pleine nuit et faire la prière de l’aube.
• + La viande ( اللحم ) : Le cheikh Sidi Ahmed Tijani demandait à son serviteur Sidi Larbi Lach’hab El Fassi, chargé de l’approvisionnement de la maison en nourriture de ne lui acheter que la viande grasse , corpulente et d’éviter la viande amaigrie et chétive
• + Le navet ( اللفت ) : Le cheikh n’aimait qu’une seule variété de navet, la “mahfoure”. Il refusait la variété locale à cause de ses effets néfastes sur le refroidissement de la vessie.
• + L’atichaut ( الخرشف ) : Le cheikh préférait le cardon “épineux” aux côtes de l’artichaut.
+ Le chou ( المكور ) : C’est un des légumes préférés du cheikh.
+ La courgette ( القرعة ) : Le cheikh préférait la variété “Slaoui” aux autres courgettes . Cette variété a pour avantages d’équilibrer la température du corps, de réduire la fièvre et ne provoquer aucune maladie. D’après Sidi Larbi Ben Sayeh, le tajine était préparé avec de la viande, de l’huile, de l’oignon, du cerfeuil et du cumin.
+ Le goudron comestible ( القطران ) : Le cheikh aimait ajouter un peu de goudron comestible dans son pot pour sa bonne odeur aromatique et ses effets médicinaux contre la démarcation ( التخم ) et l’intoxication ou l’empoisonnement ( السم ).
+ L’eau ( الماء ) : Le cheikh préférait l’eau de source à celle des rivières pour sa pureté et propreté .
+ Le lait de chèvre écrémé pour guérir la fièvre ( ضرر الحمى ) : A l’époque du cheikh et de Sidi Larbi Ben Sayeh, le meilleur remède contre la fièvre était la faim ou l’utilisation du lait de chèvre écrémé comme boisson .
+ Une alimentation particulière spirituelle ( الموسيقى ) La musique : Le cheikh aimait la musique spirituelle , surtout de type “Es Samaâ”.

Glorification des noms et des versets coraniques (تعظيم الأسماء والآيات)

Le cheikh conseillait à ses disciples tijanis de faire attention aux écrits qui portaient des noms divins ou des versets coraniques ; il ne fallait pas les jeter là où il y avait des impuretés et de la saleté. Il ne fallait pas les enterrer dans une tombe avec le cadavre puisque celui-ci se décomposa et se transforma en pus et sanie.

Généalogie du cheikh Sidi Ahmed Tijani, qu’Allah soit satisfait de lui (باب في نسبه رضي الله عنه)

Dans son livre « Raoud Al Mohib Al Fani » ( روض المحب الفاني )Sidi Mohamed Bel Mechri a authentifié la généalogie du cheikh Sidi Ahmed Tijani, qu’Allah soit satisfait de lui, et a confirmé sa liaison avec son ancêtre Sidna El Hassan Ben Ali Ben Abi Talb et Lalla Fatima Zohra, fille du prophète Sidna Mohamed, que le salut d’Allah soit sur lui, sa famille et ses compagnons. Par ailleurs, cette authentification a été effectuée par le cheikh lui-même qui a demandé directement au prophète, en état d’éveil et non pas de rêve, s’il fasait partie de ses enfants ou non. Le prophète lui a répondu par l’affirmatif et a répété trois fois ; « tu es mon fils ». C’est à partir de ce jour que le cheikh déclara devant tout le monde qu’il faisait partie de la descendance authentique du prophète. Mais la population du village de la naissance du cheikh, Aïn Madi, ne faisait pas partie de la famille des « chorafa » ou de la descendance du prophète, qu’Allah le salue.

Axe généalogique du cheikh Sidi Ahmed Tijani, qu’Allah soit satisfait de lui (عمود نسبه رضي الله عنه)

Le cheikh est Sidi Ahmed Ben Mohamed, ben Mokhtar, ben Ahmed, ben Mohamed, ben Salem, ben Abi Laïd, ben Ahmed, ben Ahmed, ben Ali, ben Abdallah, ben Abbes, ben Abdeljabbar, ben Driss, ben Driss, ben Isac, ben Zine Abidine, ben Sidi Ahmed, ben Mohamed En Nafss Zakia, ben Abdallah El Kamel, ben Hassan Mothanna, ben Hassan Es Sibt, ben Ali et Fatima Zohra, fille de Sidna Mohamed, qu’Allah le salue.

Ses fils, qu’Allah soit satisfait de lui et d’eux (ذكر أولاده رضي الله عنه)

Le cheikh a eu dix enfants, six garçons et quatre filles. Les garçons sont les suivants :
• (1) Sidi Mohamed El Habib « premier » ;
• (2) Sidi Mokhtar ;
• (3) Sidi Khalifa (mort très jeune à Fès),
• (4) Sidi Smaïl (mort très jeune à Abi Samghoune au Sahara oriental),
• (5) Sidi Mohamed El Kébir (né à Abi Samghoune au Sahara oriental, sa mère est lalla Mabrouka ; mort en Algérie en martyr avec une armée de trois cents hommes, en 1238 de l’hégire lors de la guerre de libération contre les turcs),
• (6) Sidi Mohamed El Habib « second » (né à Fès en 1215 H ; sa mère est lalla Mbirika ; son père, Sidna Cheikh est décédé alors que son âge a été de 15 ans ; neuf mois plutard, il a quitté Fès pour Aïn Madi au Sahara oriental en compagnie de son frère Sidi Mohamed El Kébir et le pôle Sidi Ali Tamassini ; Sidi Mohamed El Habib « second » a décédé en 1267 H ).

Les filles sont les suivantes :
• Saadia,
• Zineb,
• Fatima,
• Aïcha.

Tous les enfants du cheikh ont décédé pendant la vie de leur père sauf Sidi Mohamed El Kébir et Sidi Mohamed Habib « second ».
Le fils Sidi Mohamed El Kébir n’a pas laissé de garçons après sa mort ; il a laissé deux filles :
• (1) Lalla Rkia (mariée à son cousin Sidi Ahmed Ben Sidi Mohamed El Habib, connu par l’attribut « fils de lalla Zahra El Habachia » ; elle a ensuite épousé son frère Sidi Ahmed Ammar, après sa mort bien entendu ; elle a eu avec lui une fille : Fatima. Lalla Rkia a décédé en Rajab, 1309 H).
• (2) Lalla Fatima (mariée à Sidi Mohamed, fils du pôle Sidi Ali Tamassini).

Le fils Sidi Mohamed El Habib a laissé deux garçons :
• (1) Sidi Ahmed Ammar (décédé en 1314 H et enterré à Kerdane, près de Aïn Madi en Algérie),
• (2) Sidi Mohamed El Bachir (né en 1266 H et décédé en 1329 H à Kerdane, mais enterré près de son père Sidi Mohamed El Habib à Aïn Madi).

Sidi Mohamed El Habib a aussi laissé 14 filles après sa mort dont seulement dix sont connues (lalla Aïcha, lalla Halima, lalla Mama, lalla Mbarka, lalla Khadija Kaïna, lalla Khadija Kébira, lalla Biri, lalla Oum Kalthoum, lalla Hafssa et lalla Yamna) ; la plupart de ces filles ont épousé les garçons du pôle Sidi Ali Tamassini.

Esclaves et serviteurs du cheikh Sidi Ahmed Tijani, qu’Allah soit satisfait de lui (باب في عبيده وخدامه)

Le cheikh Sidi Ahmed Tijani avait un groupe d’esclaves qu’il parrainait avec clémence, douceur et cordialité. Très souvent, il acheta des esclaves pour les libérer aussitôt après, sans même qu’ils aient le temps de rentrer chez lui à la maison ; il leur donna une certaine somme d’argent afin de pouvoir commencer leur nouvelle vie de libres. Un jour, il a libéré 25 esclaves ; un autre jour, il a libéré 17 esclaves...
D’après Sidi Larbi Ben Sayeh, les esclaves de Sidi Ahmed Tijani étaient facilement détectés par les gens puisqu’ils portaient les meilleurs habits et se comportaient comme des esclaves du roi. Quant à ses esclaves qui vivaient chez lui dans la maison, il évitait de les libérer par peur de ne pas supporter les difficultés du coût de la vie ailleurs. Toutefois, tous ses serviteurs ont été des disciples tijanis et ont été excellents dans les « Adzkars ». De même, le cheikh a été très prudent avec ses esclaves ; il encourageait leur mariage, ne mélangeait pas les couples dans une même chambre et enfermait les jeunes célibataires dans des pièces individuelles jusqu’à la prière de l’aube. Cependant, le cheikh avait des chats qui vivaient dans la maison ; il leur donnait régulièrement à manger et facilitait leur vie sexuelle.

La mort du cheikh Sidi Ahmed Tijani, qu’Allah soit satisfait de lui (باب في وفاته)

Le cheikh Sidi Ahmed Tijani a décédé le Jeudi 17 Chaoual 1230 H, juste après la prière de l’aube, chez lui à Dar Lamraya, à Fès. Différentes personnalités de la ville de Fès et du pays ont assisté aux funérailles. La prière était présidée par Sidi Mohamed Ben Brahim Doukkali à la Quaraouiyyine à Fès. Les disciples tijanis ont cassé le cercueil et ont distribué les morceaux de bois entre eux en vue d’avoir de sa bénédiction. L’enterrement a eu lieu à la Grande Zaouia , au quartier Blida à Fès.

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